4- Un vrai projet pédagogique !
Découvrez comment la saga Chupacabra est passée du simple roman illustré à un vrai projet pédagogique pour réconcilier les enfants avec la lecture...
À l'origine, dans les confins du salon de tous les imaginaires, "Les Aventuriales de Ménétrol", en pleine terre du milieu, à 10 minutes de Clermont-Ferrand (ça va, vous situez bien là ?), Chupacabra était un simple projet de livre jeunesse.
Alors que j'étais sous contrat avec les éditions L'ivreBook, j'ai proposé un projet de livre jeunesse illustré à mon éditeur qui a tout de suite accepté.
Pour cela, j'avais envie de revisiter une légende urbaine, alors j'ai pris mon clavier et commencé mes recherches. C'est là que je suis tombé sur la légende de Chupacabra, ce démon mexicain qui s'attaquait aux troupeaux de chèvres. Sachant de "Chupacabra" signifie "suceur de chèvre", j'ai tout de suite eu la vision d'un petit vampire allergique au sang humain et de sa chèvre qu'il promènerait en laisse.
Crédit illustrations : @VaelCat
À l'époque (2015), j'étais encore professeur de SVT en collège et lorsque je faisais lire mes élèves, la plupart butait sur les mots, ne respectait pas la ponctuation ou bien oubliait le début de la phrase en arrivant à sa fin. Et lorsque je leur ai posé la question, ils m'ont dit "au primaire, on lisait des livres qui ne nous intéressaient pas, car ils ne nous faisaient pas rire".
Ni une ni deux, j'ai décidé de faire de Chupacabra un roman illustré pour les 8/12 ans dans lequel sa chèvre, Rustine (merci à mon amie Flo pour avoir trouvé ce nom !), serait complètement stupide et ferait plein de bêtises.
J'ai donc proposé à la talentueuse Vael Cat de s'associer avec moi sur ce projet afin de faire de Chupacabra un livre illustré pour les 8/12 ans. Et c'est ainsi qu'en septembre 2016 sortait "Chupacabra à l'école des vampires" !
Nous avons été stupéfaits par le succès de "Chupacabra à l'école des vampires". Alors j'ai décidé de faire évoluer ce projet et de permettre aux enfants de se réconcilier avec la lecture par l'humour, avec une police d'écriture pour les dyslexiques (c'est important pour moi que tous les enfants puissent lire, quelle que soient leurs difficultés).
Les plus jeunes enfants qui ont découvert "Chupacabra à l'école des vampires" étaient en CE2 à l'époque. Nous avons donc décidé avec Vael de faire évoluer les personnages au même rythme que le niveau de lecture des enfants.
Ainsi, l'année suivante, lorsque les tous premiers fans étaient en CM1, nous avons sortis "Chupacabra et la quenotte cassée" (pas simple quand on est un vampire de se casser une dent, n'est-ce pas ?), puis l'année suivante, lorsqu'ils étaient au CM2, "Chupacabra : Rustine a disparu !" (ne vous inquiétez pas, on l'a retrouvée depuis !).
Et chaque année, les enfants nous réclamaient une suite. Nous avons donc clôturé cette première trilogie pour les 8/12 ans par le premier hors-série "Chupacabra à Ménétrol". Les enfants étant rentrés en 6ème, nous avons gardé le principe du livre illustré, mais nous sommes passés de 100 pages dans les 3 premiers tomes à 250 dans le hors-série.
Puis nous avons fait un sondage auprès des fans de Chupacabra. En effet, ils étaient maintenant au collège, leurs centres d'intérêts avaient changé et je leur ai demandé ce qu'ils souhaitaient lire dans Chupacabra. La réponse a été récurrente : "un roman d'aventure à la Harry Potter !".
Alors Chupacabra a grandi et il a fait sa rentrée l'année suivante à l'académie de la nuit (l'équivalent du collège pour les humains) dans "Chupacabra à l'académie de la nuit". Finies les illustrations, nous sommes passés sur du roman pur de 250 pages, avec une couverture colorée afin de marquer le début de la seconde trilogie (il ne vous fait pas penser à quelque chose ce château ??).
Et, à nouveau, l'accueil pour ce tome a été fantastique. Je m'en rappellerai toujours : lorsque nous sommes arrivés devant l'école primaire de Ménétrol où nous présentions chaque année Chupacabra, les enfants se sont mis à crier de joie et se sont précipités vers le portail (au grand désarroi de Vael qui n'est pas trop fan de la foule ^^). Alors, nous avons poursuivi l'aventure avec "Chupacabra et le bâton de glace" qui atteint 300 pages, toujours sans illustrations.
Et nous revenons cette année pour clôturer la seconde trilogie avec "Chupacabra et la fête des morts". Il fallait bien boucler la boucle en rendant hommage à cette légende venue tout droit du Mexique !
J'ai pris tellement de plaisir à écrire cette seconde trilogie, à inventer toujours plus de bêtises pour Rustine, mais aussi à développer la psychologie des personnages auquel on s'attache.
Et dans ce dernier tome, j'ai particulièrement aimé Rico, le nouveau personnage exclusif de ce tome 6... Mais je vais laisser les personnages de Chupacabra vous livrer leurs impressions quant à leur dernière aventure pendant la fête des morts dans un prochain article.
Rendez-vous dans l'article 5 pour découvrir que certains d'entre vous vont pouvoir avoir "Chupacabra et la fête des morts" dans les mains avant tout le monde ! (si, si, c'est vrai !!)