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NOÉ

 

Roman d'anticipation, en version numérique et papier, le 20 avril 2016, aux éditions Le Peuple de Mü

« Il venait d’avoir une idée.
Une idée folle. Complètement folle. »

 

À cette époque, les déplacements à la surface de la Terre se font par
l’intermédiaire de portails spatio-temporels. La planète est surpeuplée et les vastes étendues sauvages de l’Afrique de l’Est ont disparu depuis des décennies.

Désormais, cette faune ne se rencontre plus que dans des hololivres. Noé, inventeur des portails, va braver tous les interdits pour que le rêve de son fils, bientôt aveugle, devienne réalité.

Sébastien Tissandier nous livre un récit tendre et attachant et revisite un mythe fondateur où la course pour la survie vaut moins que l’amour d’un père pour son fils.

 

Illustration : Gilles Francescano

CRITIQUE 1 :

Par Les dessous de la plume

 

J’ai entendu parler du roman Noé par le biais des réseaux sociaux, alors que je suivais le parcours de son auteur. Instantanément, la couverture et le résumé m’ont donné très envie de lire cette histoire. Je tiens à remercier Sébastien Tissandier pour m’avoir permis de découvrir son roman en service presse, et sans plus attendre, je vous livre mon avis :

 

J’attendais beaucoup de ce texte et de la façon dont il revisiterait l’arche de Noé ! Et je n’ai pas été déçue. Je suis entrée dans l’histoire avec beaucoup de facilité puisque le style d’écriture maitrisé et agréable rend la lecture fluide. Le rythme est travaillé et je n’ai remarqué ni lourdeur ni répétition. Les dialogues sont efficaces et crédibles, notamment au vu de l’âge des personnages et de leur situation. Les descriptions quant à elles nous permettent de bien nous représenter ce dont il est question. On appréhende rapidement l’univers de Noé.

 

On suit un petit garçon malade à l’hôpital, qui attend de se faire opérer. Dans la même chambre que lui, un vieux monsieur occupe le lit voisin. Pour rassurer l’enfant, il lui propose de lui raconter une histoire. Le roman alterne alors entre le présent de narration et le récit fait à l'enfant. Cette construction en deux temps est efficace, dynamique et originale. Elle apporte une dimension particulière au texte.

 

J’ai vraiment apprécié l’intrigue de ce roman, bien amenée elle a su me surprendre. Le mythe est ici revisité d’une façon tout à fait intéressante, qui prête à réfléchir et permet d’aborder des problématiques en lien avec l'anticipation. Et c’est ce que j’ai aimé dans ce texte, l’auteur ne se contente pas de nous donner sa version de l’arche de Noé, il se la réapproprie totalement, nous ne sommes pas dans le simple remake si je puis dire.

 

Les personnages sont bien construits et crédibles, et ce en dépit du format court de Noé. Leur réaction vis-à-vis du drame qu’ils vont devoir affronter m’a paru tout à fait cohérente. Malgré le sujet sérieux de l’œuvre, et le message que celui-ci diffuse concernant notamment la disparition des espèces animales, il se dégage de ce roman une ambiance plaisante et presque poétique. Le monde du passé et celui du futur se mêlent à merveille, sans tomber dans quelque chose de kitch ou d’incohérent.

 

J’ai pris énormément de plaisir à découvrir cette histoire, dévorée en une après-midi, qui a suscité en moi de fortes émotions. Seul regret : la brièveté du texte qui, à mon sens, ressemble davantage à une novella qu’à un roman. Certains passages m’ont laissé un goût d’inachevé et je trouvais qu’ils manquaient d’approfondissements.

Toutefois, je me doute que ce choix était pleinement assumé afin de se recentrer sur l'essentiel, et même si j’ai eu parfois la sensation qu’on passait trop vite sur les choses, cela ne m’a pas empêché d’aimer ma lecture.

 

Pour conclure, je dirai que le dernier gros point fort de ce roman fut sa fin ! C’est pour moi un élément véritablement important dans le roman qui se doit de marquer le lecteur, d’une façon ou d’une autre. Or, les dernières pages de Noé m’ont bouleversé ! Alors que je pensais avoir saisi la finalité de l’histoire, l’auteur a su me surprendre et m’émouvoir.

 

Une très belle découverte que je conseille vivement ! Vous ne serez pas déçu !

CRITIQUE 2 :

Par Marie Nel

 

Une fois de plus, Sébastien Tissandier emmène le lecteur dans un monde qu'il a bien défini, bien construit, et je suis ressortie de ma lecture toute chamboulée !! Je connais déjà le style d'écriture de cet auteur à travers ses autres romans, Le Mnéménol, Le Rédempteur, Inconscience, Le Testament de Galilée, et plus je lis ses écrits, plus je l'apprécie. Il a vraiment une plume très vivante. Il arrive à rendre réelles des histoires qui ne peuvent pas l'être, enfin pas pour l'instant, pas dans ce monde..peut-être dans quelques siècles...Sébastien Tissandier pourrait être une sorte de Jules Verne des temps modernes !!

Pour revenir à l'histoire de ce roman, je pensais, en découvrant le titre, que j'allais vivre une refonte de l'arche de Noé. Mais c'est bien plus que cela ! Il y a beaucoup de messages transmis à travers ce récit. Donc nous sommes au 22ème siècle, il existe des portails pour naviguer à travers le temps, Noé en est l'inventeur. Tout débute déjà par une histoire contée à un petit garçon sur un lit d'hôpital...et le lecteur se trouve à la place de ce petit gars, je me suis laissée porter et emmener dans cet autre monde. Noé a un fils pour lequel il ferait n'importe quoi. Et il va le faire !! Il va recréer l'arche à sa manière..Je ne veux pas trop en dire, car l'idée est tellement géniale qu'il faut la découvrir en lisant le roman. Tout ce que je peux rajouter, c'est que l'auteur a rajouté les valeurs qu'il chérit déjà dans ses autres récits : l'humanité, la dégradation de la planète, la sauvegarde des espèces, l'amour, les relations entre un père et son fils...c'est rempli d'émotions, j'ai ri, pleuré, été émue, j'ai eu peur aussi, car il y a aussi une bonne dose d'aventures !!

Lorsque j'ai acheté Noé, l'auteur m'a fait une dédicace, et en fait, en une seule phrase, il a résumé parfaitement son ouvrage : « Que ne serait-on pas capable de faire pour son enfant ? » Voilà, c'est ça Noé, l'amour, l'envie de donner le meilleur à son enfant rend le parent invincible.

J'ai passé un très très bon moment de lecture. Je n'ai pas su décrocher avant de savoir la fin. Encore maintenant, j'ai envie de le relire, j'ai envie de retrouver tous ces personnages tellement touchants. À noter une magnifique couverture où les personnages sont représentés sur les deux faces du roman, avec les animaux dessinés comme dans les hololivres !! ah oui je ne vous ai pas dit, dans 100 ans, le roman prendra vie dès que nous l'ouvrirons...

Je vous recommande vraiment cette lecture, très bien pour moi, un grand merci à l'auteur !!

CRITIQUE 3 :

Par Brigitte Alouqua

 

Si déjà avant de le commencer je trouvais la couverture superbe, l'histoire en elle-même ne l'est pas moins. C'est le genre d'histoire qui laisse une trace indélébile dans votre mémoire tellement elle vous prend et ne vous lache plus.

Si nous connaissons l'histoire de Noé et de son arche, ici, Sébastien nous en offre une version non moins émouvante qui se déroule dans le futur.

Noé et Norah ont un fils, Léo, qui malheureusement va bientôt perdre la vue. Lui qui est en adoration devant les animaux de la savane africaine, qui malheureusement ont totalement disparus, et qui n'existent plus qu'à travers les hololivres dont il adore que son père lui lise les histoires, ne les verra bientôt plus du tout.

Chose impensable pour ses parents. Noé, qui est l'inventeur des portails va alors avoir une idée complètement folle, mais que ne ferait-on pas pour le bonheur de voir un sourire sur le visage de nos enfants !

Cette histoire, elle nous est racontée à travers un homme à l'hôpital qui se trouve dans la même chambre qu'un jeune garçon qui doit se faire opérer le lendemain, mais il a peur, ce qui est normal la veille d'une opération. Lui aussi aime les hololivres, son père lui en a laissé un pour lui donner du courage, c'est l'histoire de Noé et son arche. L'homme va alors lui dire que ce n'est qu'une légende, mais que lui connaît la véritable histoire de Noé. Curieux, notre petit garçon va être ravi de l'entendre.

Bravant tout les interdits, un père va donner le sourire à son fils, il va voir des étoiles dans ses yeux, rien que pour ce résultat, braver l'interdit n'est que secondaire.

Une couverture superbe, une histoire magnifique, un auteur dont la plume m'enchante, vous prenez le tout et vous découvrez un super coup de foudre qui je l'espère vous émerveillera autant que c'est le cas pour moi.

CRITIQUE 4 :

Par Benjmain Guyot

 

Dans la jolie ville de Lyon, et plus précisément aux alentours de sa bouche de métro dégueulant à longueur de journée lyonnais et lyonnaises, vient d’ouvrir une charmante et intrigante librairie. Elle s’appelle « Le Dépôt Imaginaire », et sa devanture est bien belle ! Ce qu’elle promet l’est également : une librairie où l’on pourra trouver la majeure actualité des maisons d’édition indépendantes de l’imaginaire !
Loin de moi l’idée, lecteur de cette critique, de te rabaisser et de sous-estimer ton ouverture d’esprit ! Néanmoins, je tiens à préciser certaines petites choses... Editeur indépendant de l’imaginaire n’est pas éditeur d’amateurisme : nous avons autant de livres primés que de nouveautés alléchantes, d’auteurs connus comme inconnus. Et pour notre plus grand plaisir, nous avons quelques bons éditeurs indépendants en France, passionnés et passionnant. Alors profitons-en ! Il faut tout de fois, de temps en temps, passer outre quelques couvertures pas toujours de bon goût, qui semblent orienter faussement vers un nanar ou une série Z... Et également avoir un peu d’envie de découverte.
Mais il n’en est rien avec « Noé » de Sébastien Tissandier, qui possède une bien jolie illustration de couverture. Et il n’y a, décidément, dans « Noé » aucun amateurisme. Simplement un objectif, réussi par ailleurs, de faire simple et court. Une petite douceur pour le lecteur, sans prise de tête et avec des sentiments très chaleureux.

 

Un peu de douceur dans un imaginaire de brute !

 

Bienheureux celui qui se complait dans l’imaginaire actuel ! Car il en faut du bonheur devant des créations qui se tournent résolument, à chaque publication un peu plus, vers le sombre et le ténébreux. Les intrigues sont tortueuses, les réponses sans appel et asphyxiantes. Du moins, pour la majorité des publications actuelles. J’aime bien généraliser à outrance.
« Noé » prend à contrepied à peu près toute cette tendance générale. Car Noé est un livre plein de douceur et de bons sentiments.

Cela se passe dans un futur où la téléportation est courante depuis que Noé, ingénieur de génie, a trouvé la faille. Les animaux ont pour la majorité depuis longtemps disparu, ce qui n’empêche pas Léo, le fils de Noé, de rêver d’eux jours et nuits. Surtout que Léo, à cause de l’invention de son père, devient progressivement et irrémédiablement aveugle... Son père bravera alors les interdits et voyagera dans le temps, dans le but de ramener ces animaux que son fils aime tant, à son époque...
Alors bien sûr, l’histoire est ce qu’on pourrait rudement qualifier de « gentille ». Mais ce qui est réussi, dans le propos de Sébastien Tissandier, c’est le ton que prend son histoire et la manière dont elle est introduite. Car l’intrigue n’est pas franchement exceptionnelle, et il y aura peu de surprises dans ce livre. La qualité de l’ouvrage réside dans ce côté « fable », ce côté « histoire au coin du feu », renforcé par son format court lorgnant plus du côté de la novella que du roman. Et un certain charme se dégage, finalement de toute cette douceur qui n’a même pas le temps de devenir écœurante : même le style, simple et honnête, de l’auteur, s’y prête.

 

 

Sans prétention.

 

Les qualités sont donc présentes, mais ne poussons pas le bouchon non plus : ce n’est pas transcendant pour autant. Le fait est que cela se lit si vite que l’on n’a même pas le temps de vraiment s’agacer des défauts, qui sont pourtant là. Si la simplicité et les raccourcis de l’histoire collent bien avec la fable et le côté « court roman », il faut tout de même accepter ce que l’auteur nous fait gober. Avec lui, on ne s’emmerde quand même pas trop avec les paradoxes temporels, et le côté science-fictif, qui n’est ici qu’un décor planté à la va-vite.

Tout roule comme sur des roulettes pour les personnages, pour qui cette grande aventure est vite relativisée !
En bref, « Noé » est un bouquin sympa comme tout, que vous lirez en deux heures sans vous presser. Vous passerez à coup sûr un bon moment avec cette adorable histoire, qui ne prend cependant pas forcément la forme d’un grand roman ! Mais laissez-vous tenter, vous ne le regretterez pas.

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